vendredi 21 décembre 2007

Internet mobile en Afrique

Jusqu'à présent, je ne me suis que peu inquiété du développement rapide de l'Internet dans les pays occidentaux par rapport aux pays Africains. Je m'étais même convaincu que c'était le seul domaine où les Africains et les autres competissaient à peu près à arme égale.

En matière d'industrie informatique, le facteur prépondérant demeure la matière grise d'abord, plus que tout autre ressource lourde en investissement. L'exemple de l'Inde étaye à suffisance ce propos. Ce pays, après avoir fourni de la matière grise au monde entier pour résoudre le fameux "bug" informatique de l'an 2000, possède aujourd'hui des entreprises aux expertises mondialement reconnues qui viennent disputer les marchés à leurs homologues américains et européens aux USA et en Europe.

Mieux, avec la montée en puissance de l'informatique libre ou opensource, je me suis pris à rêver d'un décollage imminent de l'industrie informatique africaine. Je vais devoir vite déchanter.
En effet, si jusqu'à une époque récente (disons autour de 2004), rien de notable sur le plan des ressources et des structures ne pouvait empêcher ce décollage, aujourd'hui un obstacle de nature structurelle va finir par "doucher" cet espoir : Le virage mobile de l'Internet avec la panoplie d'outils de géolocalisation et des services autour.
En la matière, l'Afrique, notamment sud saharienne est à des années lumières de là. En effet, de Dakar à Kinshasa, en passant par Bamako, Abidjan, Lomé, Kribi, comment fait-on pour indiquer un lieu à quelqu'un ? " Tu vas tout droit, tu comptes 1, 2, au 3ème carrefour tu vas à droite; 100 m plus loin tu verras un palmier à ta gauche, à cet endroit il y a un vendeur de journaux, etc.....". Essayer de formaliser ça dans les meilleurs logiciels fussent-ils même d'intelligence artificielle, vous perdrez votre temps.

L'absence de dénomination et de numérotation des rues et habitats en Afrique rend tout simplement impossible cette activité informatique qui pourtant est un formidable vivier d'emplois. Et l'emploi, ce n'est pas le moindre aujourd'hui sur ce continent dont la population est très jeune et a soif de travailler: Emplois pour la distribution des courriers à domicile par la poste, emplois pour l'informatique géographique et enfin emplois pour l'internet sur téléphone mobile offrant des services de géolocalisation.

Que faut-il d'autre aux dirigeants africains pour se réveiller et prendre à bras le corps ce problème d'identification des rues et des habitations des villes et villages Africains ?

YYF

vendredi 30 novembre 2007

A quand les médicaments bio ?

D'aucuns diront que Yacou "la ramène"; peut être, mais je ne peux m'empêcher de mettre cette couche. Bio par-ci, écolo par là et HQE par ailleurs. On n'entend plus que ça. Le monde vient de se rendre compte subitement que l'homme a transformé la planète en un immense dépotoir dans lequel, il est en train de s'asphyxier. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il était temps.

Alors pour ne pas faire dans la demie mesure, tout ce qui touche à l'homme (le pollueur !) existe en version estampillée "bio - écolo". Quand vous allez faire vos courses, vous n'avez que l'embarras du choix entre les aliments bio.
Pour se déplacer, les voitures écolo sont à notre portée ou les transports en commun non polluants. La ville de Paris s'y est mise avec les VELIB. Habitat ? on retorque HQE. Des sachets pour transporter nos courses ? chercher du bio dégradable; ainsi de suite, du produit de vaisselle à l'usine en passant par tout ce que nous consommons, le respect de l'environnement est de rigueur, sauf !!!!!
Sauf quand il s'agit de produits pharmaceutiques; eh oui des médicaments que nous transportons partout et consommons tout le temps. Dieu seul sait le nombre de médicaments qui est retiré de la commercialisation chaque année. Curieux tout de même que l'élément qui, après les aliments contribue à notre santé ne soit pas touché par cette prise de conscience écolo. La pharmacie est-elle un domaine à part ? peut-on soutenir que les médicaments sont moins nuisibles à notre santé que les aliments que nous consommons? ces médicaments qui pour certaines catégories sont par essence des poisons à faible dose. Pourquoi les recettes "de grand-mère" ne font-elles pas un retour en force ? Où est donc la pharmacopée africaine à base de plantes ?

Messieurs des laboratoires pharmaceutiques qu'attendez-vous pour prendre votre part au combat ? Ne soyez pas la brebis galeuse de cette "aseptisation" de notre planète, sauf si !!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Yacou FATOH

dimanche 11 novembre 2007

Contrôle des naissances en Afrique

On entend souvent dire que l'Afrique est un continent sous développé et pauvre. Le sous développement est une réalité et il ne faut pas sortir de "polythec" pour s'en convaincre. Cependant, affirmer qu'elle est pauvre tout court, est une extrême réduction. La pauvreté tout comme la richesse est multidimensionnelle. On peut être pauvre culturellement et posséder un compte bancaire bien garni. Le commun des mortels retiendra le contenu du compte en banque faisant fi de tout le reste. Le but de ce message n'est pas une réflexion sur l'antagonisme de la richesse ou de la pauvreté, mais une critique d'une des solutions proposées pour réduire la "pauvreté" en Afrique et pourquoi pas (n'ayons pas peur des mots) pour la rendre riche.

L'Afrique est pauvre et sous développé nous dit-on. Curieusement, l'une des solutions "phares" pronées par les "experts" du FMI et de la banque mondiale et d'autres organismes onusiens est le contrôle des naissances pour ne pas dire réduction des naissances. A ce jeu, certains "petits sorciers" n'ont pas hésité à se faire remarquer comme cet autre journaliste Français (que je ne nommerai pas) d'une chaine de télé publique qui annonça que sans vergogne que "le bangala des Nigériens est à l'origine de la pauvreté au monde". Au delà de ce fait que je qualifierais "d'anecdotique" une question s'impose : Comment peut-on soutenir que pour être moins pauvre, l'Afrique doit faire moins d'enfants ? surtout quand on sait que la survie et l'évolution de toute organisation dépendent de sa capacité intrinsèque à se perpétuer et à se renouveler dans le temps. Mis à part une considération uniquement monétaire, je ne vois aucun rapport. Quand on entend parler des problèmes que le vieillissement de la population risque de poser dans les pays européens les années à venir, quand on apprend que l'un des facteurs clés de succès des entreprises aujourd'hui réside dans leurs ressources humaines, quand on sait l'énorme impact positif du "papy boom" sur le décollage de la France après la guerre, J'ACCUSE.

Excepté le Canada, la densité de population de la majorité des pays Africains ne peut soutenir aucune comparaison par rapport à celle des pays développés (donc riches). Si l'Europe dévéloppée n'est pas encore surpeuplée, je ne vois pas par quelle tour de "passe passe" peut-on affirmer que l'Afrique l'est et par conséquent, elle devrait contrôler l'augmentation de sa population.
l'Inde, la Chine font surtout peur, parce ce que leurs populations respectives commencent à améliorer leur niveau de productivité dans tous les domaines (industrie, recherche, etc..) ainsi que leur niveau de consommation.

Le renouvèlement et la jeunesse de la population Africaine est une richesse et un atout sur la voie du développement.


YYF



dimanche 21 octobre 2007

Profession : Pyromane en Côte d'Ivoire

Yamoussoukro, Man, Daloa, Bouaké, Agboville, Teichville, Yamoussoukro, Man, Adjamé, Koumassi, Teichville, Cocody, et encore, et encore .... sans que l'on sache qui et pourquoi ? Pourquoi les marchés ivoiriens brulent-ils les uns après les autres ? Quelle ville sera la prochaine ? on en est là.
Accidents, malveillances ou crimes sciemment et méthodiquement organisés ? l'on est tenté de dire "c'est à l'enquête de le démontrer". Mais voilà plus d'une dizaine d'années et des dizaines d'incendies de marchés des villes de Côte d'ivoire et toujours pas d'explications encore moins de coupables ou de procès. Le silence assourdissant des autorités n'est plus acceptable. Au mieux l'autorité est irresponsable parce qu'elle ne prend aucune mesure pour prévenir ces catastrophes ou réparer (par des dédommagements) les préjudices subis. dans ce cas là il y a défaut de sécurité des biens et des personnes. Au pire, elle en est complice au vu des contextes dans lesquels ces marchés se reconstruisent.

C'est comme s'il ne s'était rien passé au préalable, et tout est remis à zéro. le plus curieux dans cette affaire, c'est presque toujours les mêmes acteurs qui remettent à zéro puis qui reconstruisent : l'état à travers ses représentants / représentations et des intérêts privés.

Dans une enquête criminelle, l'une des questions qui conduit le plus souvent au dénouement de l'affaire, est : A qui profite (ent) le crime ?
En tout cas le petit peuple a sa réponse; et cela commence de plus en plus à se faire entendre; il appartient à l'autorité de donner rapidement des explications à tout ça avant que ça ne dérape.



YYF

mercredi 10 octobre 2007

Démocratie des pays d'Afrique

Je le dis tout net : Les pays d'Afrique sud sahariens ne seront jamais des états démocratiques, en tout cas pas dans leurs organisations actuelles.

Les institutions (présidence, assemblée nationale, primature, CES, etc..) d'exercice et d'organisation de la démocratie dans ces pays africains sont d'inspiration occidentale pour ne pas dire étrangère; étrangère au contexte socio-culturel africain. Au nom du principe que tout corps ou entité structuré possède une faculté intrinsèque à rejeter tout ce qui lui est étranger, l'on ne peut s'empêcher de penser que la démocratie sous ses formes occidentales actuelles, adaptée aux contextes socio-culturels des peuples du nord ne peut être acceptée par les peuples d'Afrique. La greffe ne réussira jamais; et cela fait plus de 40 ans déjà. Il faut essayer autre chose.

La démocratie a été apportée par la colonisation; au vu de la manière dont celle-ci s'est exercée, l'on peut affirmer avec une certaine ironie que c'en est un des nombreux "bienfaits" de cette colonisation. On apporte pas la démocratie à un peuple à l'intérieur de blindés, j'ai cité Jacques CHIRAC; ce constat très pragmatique, nous emmène à déduire que cette forme de démocratie venue dans les soutes de la colonisation ou du moins qui se sert des structures organisationnelles de celle-ci, ne pourra s'imposer aux Africains. Elle sera toujours perçue dans la psychologie Africaine comme étrangère.

La démocratie, c'est le gouvernement du peuple pour le peuple et par le peuple, nous-a-t-on appris. Ce qui signifie qu'elle émane du peuple, donc qu'elle vient du bas vers le haut; c'est à dire du contexte culturel duquel elle prend essence, vers la création d'institutions nationales et vers l'extérieur. Quand on analyse l'organisation démocratique actuelle de la plupart des pays africains, l'on ne peut s'empêcher de remarquer qu'elle est conçue par une certaine élite d'inspiration occidentale en direction des classes populaires (qui d'ailleurs n'y comprennent pas grand chose) si ce n'est pas le nième remodeling du passif colonial. Nous sommes donc dans le scénario typique "du haut vers le bas" et "de l'extérieur vers l'intérieur", ce qui est contraire au principe même de la démocratie. La démocratie est universelle, mais seulement dans ses principes car son organisation doit épouser les valeurs auxquels les peuples concernés croient. Dans le cas contraire comment saurait-on expliquer les différences entre l'organisation et les pratiques démocratiques des pays comme la France, l'Allemagne, la Suisse, l'Angleterre, l'Italie ?

Depuis plus de 40 ans, la résistance et/ou le refus s'est organisé. Dans tous les pays africains où j'ai eu à séjourner, j'ai tout le temps remarqué le rôle imminament important des chefs de villages, des chefs de cantons, des notables, des moros nabas, des chef de terres, marabouts et autres dans l'équilibre social des sociétés africaines; d'aucun pour désamorcer certaines crises, d'autres pour favoriser ou arranger "certains coups" où même les officiels institutionnels pourraient y laisser les plumes. On les aperçoit aussi en tenue d'apparat lors de certains voyages en provinces des princes africains. Ils sont écoutés et respectés par la population. Curieusement, ces braves animateurs de ce qui pourrait être l'embryon des démocraties en Afrique n'apparaissent dans aucun organigramme des institutions des Républiques et ne possèdent non plus de ressources officielles pour la réalisation de leurs missions.
Le colonisateurs les avaient humiliés ou
ignorés dans le meilleurs des cas. Ca continue encore aujourd'hui même après le départ de celui-ci.


YYF


vendredi 5 octobre 2007

Le mariage coutumier

Il y a un dicton africain qui dit que : avant d'appeler autrui à adorer vos fétiches, l'on doit commencer par l'adorer soi même. De quoi s'agit-il ? On assiste souvent à des mariages "à l'état civil" et des mariages "à la coutume" pour le même couple en Afrique; quelque fois après même des fiançailles "à la coutume". Trois choses nous interpellent :


primo, le mariage dit "à la coutume" qui a ses fondement dans notre culture, reconnu par nos parents, nos familles, etc., qui nous a été légué par nos ancêtres n'est pas reconnu comme tel par les institutions que nous avons nous mêmes mis en place. En un mot, aujourd'hui, si vous êtes mariés "à la coutume" dans la plupart des pays africains (CI, Togo, Gabon, etc.) ça ne compte pas; et pourtant! la majorité des unions consacrées encore de nos jours dans nos villes et campagnes africaines se font "à la coutume". Je n'imagine même pas les problèmes que cela pose et continuera de poser dans les administrations en matière de représentativité d'un conjoint, de succession et autre.


deuxio, le plus affligeant encore, c'est que ce mariage "à la coutume" est au mieux considéré par les administrations comme un vulgaire concubinage ou au pire comme une union libre.


tercio, faire la part belle à tout ce qui vient d'ailleurs (pour faire moderne puisque nos coutumes sont archaïques et bons à jeter !!!!!!!!!) n'étant pas incompatible avec "gain de temps" et donc gain d'argent, pourquoi ne pas faire quelque légers aménagements dans le processus de célébration "civile" pour faire une petite place la célébration "à la coutume"?





YYF

Egalité de sexe

Un penseur contemporain dont je ne me souviens plus du nom, estime que le mariage pour une femme est une renonciation à l'intelligence.
Bien que je ne partage pas ce point de vu, il n'en demeure pas moins que je m'interroge sur certains aspects de cette noble institution qu'est le mariage. Il est sensé être le lieu de protection, d'accomplissement et d'épanouissement de chacun des conjoints dit-on. Plus clairement chacun devrait y trouver son compte.
Quelle est donc cette institution universellement sacrée dans tous les pays dits démocratiques ou non, où l'on prône à longueur de journée le respect de l'enfant et de la femme qui, pour être consacrée, la femme doit renoncer à une partie importante d'elle-même au profit de celle de son futur mari : son identité à travers son NOM.
Pourquoi la femme doit-elle porter le nom de son mari au cours du mariage ? De quand et de qui date cette tradition ? Plus surprenant, malgré tous les discours sur l'égalité des sexes, pas ou peu de femmes s'en offusquent outre mesure. Quel homme de ces pays dits "évolués" accepterait de se faire appelé monsieur "le nom de son épouse" ? Si cela s'avère inimaginable pour la grande majorité des mâles, alors comment peut-on se bomber la poitrine avec des discours à longueur de journée sur les droits de la femme et l'égalité des sexes ? et comme pour parachever cette hypocrisie, les enfants portent systématiquement le nom du mari.

Dès lors, je comprend mieux les Angela MERKEL, Ségolène ROYAL, Michèle ALLIOT-MARIE, Rachida DATI, Benazir BUTTHO, Indira GHANDI, etc..

J'ai séjourné dans un pays africain du sud du sahara, où quand un homme et une femme ont un enfant hors mariage, la tradition veut que l'enfant porte le patronyme de la mère. Quoi de plus normal !
Enfin, ironie de l'histoire, j'ai une amie dont le patronyme en sa langue africaine signifie "lumière" et qui, après s'être mariée est devenue Mme NOIRET. De la lumière au noir seraient tenter de dire certaines mauvaises langues.

Bref, tout ça ne fait pas sérieux !

YYF

jeudi 27 septembre 2007

Blanc et Noir

Je m'interroge !
Dans toutes les langues (à ma connaissance) la couleur noire, est et a toujours été une couleur "chargée", une couleur synonyme d'obscurité, qui véhicule toutes les peurs, tous les rejets, toutes les saletés et que sais-je encore?
De là à ce que les peuples d'Afrique aient toujours accepté d'être désignés de "noir"sans rechigner, cela me surprend. Imaginez un homme à qui dès la tendre enfance l'on donne le nom "Idiot", sachant bien ce que recouvre le terme "idiot", le moins qu'on puisse dire, c'est que ce nom fera désormais partie des obstacles qu'il devra surmonter toute sa vie. Et ce n'est que le début de tout; figurez-vous :

Quand l'on rencontre un ressortissant du moyen-orient ou du Maghreb, on parle d'arabe; quand on rencontre un ressortissant d'Asie, on parle d'asiatique; mais quand il s'agit d'un ressortissant d'Europe ou d'Afrique on parle plus de blanc et de noir que d'européen ou d'africain. Avouons qu'il y a quelque chose d'incohérent. Pourquoi ne désigne-t-on pas tout le monde par la couleur? (encore que..). pourquoi ne dit-on pas souvent "c'est un brun" pour "c'est un arabe"; "c'est un jaune" au lieu de "c'est un asiatique". C'est tout de même troublant que certains peuples soient désignés de par leurs origines historiques et géographiques; tandis que d'autres, notamment les africains et les européens, par la couleur (???) de la peau.

Peuple ou race "noire", cela ressemble plus à un mauvais et méchant raccourci que peuple ou race "blanche" est un joli et gentil raccourci. Car si l'on s'en tient au fait que ces adjectifs qualificatifs "noir" ou "blanc" ont pour origine la couleur de la peau (ou la densité de pigmentation de la peau pour faire dans la pudeur), l'on ne peut s'empêcher de constater que la couleur de peau de la grande majorité des africains est tout sauf noire et que celle de la grande majorité des européens est tout sauf blanche. "Marron" n'est-il pas plus approprié pour les africains et "Rose" pour les européens. Ainsi, on dirait mon voisin est un "marron" du Congo, mon collègue est français "rose"; j'ai pris le métro avec un "jaune", le camarade de mon fils est un "brun", etc.. En tout cas ça me parait plus cohérent et juste que les qualificatifs impropres que "black", "renoi", "beur", etc..

Encore curieux tout de même que le mélange du noir et du blanc ne donne pas gris mais plutôt métisse.

Les américains l'ont bien compris; eux qu'on appelle désormais africains-américains ou afro-américains.

Je suis africain du sud du Sahara, et ma race n'est pas noire même avec "N" majuscule et je n'appartiens pas non plus au peuple noir même avec "N" majuscule.


YYF

dimanche 16 septembre 2007

Plan d'urbanisme d'Abidjan

Quand on analyse l'évolution actuelle de la ville d'Abidjan, On a l'impression qu'elle "fuit"; vers qui ou vers où ? et surtout quand est-ce qu'elle va s'arrêter? je ne saurais le dire. En tout cas entre la ville d'Abidjan d'aujourd'hui et les villes de Grand-Bassam (ex capitale de CI), Bingerville (1ère capitale de CI), Anyama, j'en passe .... qui saurait en situer les limites ? Du fait de la pression immobilière, de l'ambition des ivoiriens d'habiter dans "sa villa personnelle", Abidjan s'étend démesurément, hideusement et les infrastructures qui faisaient sa beauté d'antan ne suivent plus. Le quartier Plateau qui faisait la fierté de cette ville se vide de sa population au profit de "akpanis chauve-souris" de plus en plus nombreux (la nature a horreur du vide dit-on!), de plus en plus de personnes ne veulent plus encore y résider, les infrastructures n'étant plus entretenues se dégradent; le Plateau devient une ville fantôme après 19heures et il, permettez moi le terme, se "HARLEMise"; Faut-il attendre qu'il n'y ait plus de terrain à bâtir pour s'en préoccuper ? ah qu'il est loin cette époque des 220 logements, 90 logements, etc.. Ainsi, Abidjan grandit en superficie, point en hauteur et sans espèces verts. Vue du ciel, elle devient une ville plate, sans constraste, sans ambition et quelconque. Je ne parle même pas des problèmes de terre que cela ne manquerait pas de provoquer avec les autochtones lagunaires. Cela amène à me demander s'il existe un plan d'urbanisme de la ville d'Abidjan ? Que fait l'état ?

Sur un tout autre plan sociologique, on va assister à la construction de 2 villes dans Abidjan. Il y aura le "Abidjan" des "2 chambres salons", des cours communes à Abobo et à Yopougon pour les "Adama dahico" et compagnies et le "Abidjan" des "villas personnelles", des duplex à Mpouto, Cocody, Riviera, Marcory résidentiel pour les "Richard". Quand l'eau, même minérale touche l'acide, je ne vous en dis pas plus pour la réaction et les dégats.
Diriger c'est prévoir.




YYF

La forêt du zoo d'Abidjan

Lors de mes dernières vacances en Côte d'Ivoire, grande fût ma surprise de constater qu'en lieu et place de cette belle forêt source de quelque fraicheur et d'oxygène pour la capitale économique ivoirienne, polluée par les fumées d'échappement de vieilles voitures et des tas d'immondices , il se construisait de maisons de toute tailles.

Soyons clairs : ceux qui ont construit sur les terrains de cette forêt sont des criminels et ceux qui les ont autorisé, les commanditaires.


On en reparlera


YYF

samedi 15 septembre 2007

Et si on offrait en bail quelque

kilomètres carrés de nos territoires Africains pendant quelque dizaines d'années ?
- pour rembourser toutes nos dettes extérieures
- pour avoir de quoi investir dans nos besoins vitaux (éducation, santé)
- pour retenir ceux d'entre nous qui chaque jour défient la mer méditeranée au péril de leur vie
- pour recouvrer tout simplement un minimum de dignité,

car c'est dans l'ordre naturelle des choses; Quand un chef de famille responsable peine à subvenir aux besoins de sa progéniture et qu'il possède des terres, que de les laisser en aillons mendier partout dans le village, il mettrait en bail une partie de ces terres en attendant des lendemains meilleurs.
N'est-ce pas que HONG-KONG a été chinoise, puis britannique pendant 99 ans avant de redevenir chinoise ?

YYF

vendredi 14 septembre 2007

A quoi servent les postes de premiers ministres en Afrique ?

S'il y avait une singerie à ne pas emprunter à la France, c'est bien celle là. Après les indépendances, ceux qui nous ont précédé ont tout copié de la France (constitution, nom des quartier, des rues, etc..) sauf "le premier ministre comme chef de gouvernement". A croire qu'ils étaient plus futés que nous à cette époque. Bref, aujourd'hui ce n'est pas ce qui est le plus important; car ce poste après avoir été le reflet de la n-ième copie de tout ce que fait la France, est devenu l'incarnation de tout ce qu'on ne veut plus voir en Afrique. jugez-en vous même :


- 1 - institution de pérennisation des dictatures
en effet, le PM quand il n'est pas un homme de paille à la solde de "Monsieur son excellence le PR", il est l'anesthésie de l'opposition démocratique qui finit par être phagocytée; il est une tromperie de la conscience populaire qui finit par briser son aspiration légitime au changement. la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Gabon , le Togo, etc. en sont des exemples.

- 2 - c'est une invitation faite à l'opposition (ceux qui ont faim et qui font trop de boucan !!) par "le père de la nation" à venir aussi se servir sur la "bebête"; comme ça tout le monde a la bouche pleine et à part le petit peuple, personne n'osera appeler à descendre dans les rues. Officiellement, le budget perso de la primature de Côte d'ivoire est de 9 milliards par an tandis que (à tout seigneur, tout honneur) celui de la présidence dépasse les 30 milliards. Avec ça on nous dit qu'on "s'oppose"; laisser moi en rire ! Le vice PM du Gabon, Paul MBA a dit "qu'il faut s'opposer autrement". Amen ! père Paul.

- 3 - instrument de corruption et de compromission : sous la fallacieux prétexte de partage de pouvoir (avec l'opposition) le poste de PM est devenu un poste de compromission quand le plus souvent "l'heureux récipiendaire" est obligé de s'entourer de "cousins". Que sont donc devenus les braves Sidya Touré ? Moustapha Niasse ? Edem Kodjo ? KoffiGOH ? etc.

- 4 - la poudre aux yeux du peuple : "le PM gouverne" (quand celui-ci est du même camp que son altesse), n'importe quoi ! Nous savons tous que depuis la nomination des ministres jusqu'aux travaux du gouvernement, tous les ordres viennent du timonier. Les pascal AFFI de Côte d'Ivoire, le PM du Faso Mr Tertius ZONGO, du Gabon, mise à part se remplir les poches puis chanter les louanges de leurs heureux bienfaiteurs , qu'ont-il réalisé concrètement. idrissa SECK le sénégalais en la matière avait fait fort et trop vite au point de mécontenter el Ablo himself.

- 5 - Premier ministre : avouons que dans la psychologie populaire africaine, c'est une notion qui démeure floue. qui est donc 2ème ministre , 3ème ministre ? etc. puisqu'il y a un 1er. "le président préside, le PM gouverne" c'est quoi le différence ? en plus en cas de vacance du pouvoir, ce n'est pas le PM qui "assure...". pourquoi pas un président et son vice PR? c'est simple et c'est compréhensible par nous tous. Le second aide le premier dans sa tâche; quand le premier n'est pas là (temporairement ou définitivement), c'est la second qui "assure..".

- 6 - les gaulois sont actuellement en train de réfléchir sur "la pérennité de la primature ou non " dans la prochaine constitution. Comme d'hab, on va les laisser bosser et après on copie sans se gêner.

- 7 - et puis si Yacou est proposé à ce poste, il pourrait accepter. quelle misère ?


YYF

jeudi 13 septembre 2007

Message de bienvenu

Bienvenus à vous internautes qui êtes arrivés sur mon blog à dessein ou par hasard pour lire mes "fatoyas". "Fatoya" signifie folie dans une langue très parlée en Afrique de l'ouest : le bambara.
bonne lecture et prenez du plaisir.


Yassouah Yacou Fatoh