dimanche 21 octobre 2007

Profession : Pyromane en Côte d'Ivoire

Yamoussoukro, Man, Daloa, Bouaké, Agboville, Teichville, Yamoussoukro, Man, Adjamé, Koumassi, Teichville, Cocody, et encore, et encore .... sans que l'on sache qui et pourquoi ? Pourquoi les marchés ivoiriens brulent-ils les uns après les autres ? Quelle ville sera la prochaine ? on en est là.
Accidents, malveillances ou crimes sciemment et méthodiquement organisés ? l'on est tenté de dire "c'est à l'enquête de le démontrer". Mais voilà plus d'une dizaine d'années et des dizaines d'incendies de marchés des villes de Côte d'ivoire et toujours pas d'explications encore moins de coupables ou de procès. Le silence assourdissant des autorités n'est plus acceptable. Au mieux l'autorité est irresponsable parce qu'elle ne prend aucune mesure pour prévenir ces catastrophes ou réparer (par des dédommagements) les préjudices subis. dans ce cas là il y a défaut de sécurité des biens et des personnes. Au pire, elle en est complice au vu des contextes dans lesquels ces marchés se reconstruisent.

C'est comme s'il ne s'était rien passé au préalable, et tout est remis à zéro. le plus curieux dans cette affaire, c'est presque toujours les mêmes acteurs qui remettent à zéro puis qui reconstruisent : l'état à travers ses représentants / représentations et des intérêts privés.

Dans une enquête criminelle, l'une des questions qui conduit le plus souvent au dénouement de l'affaire, est : A qui profite (ent) le crime ?
En tout cas le petit peuple a sa réponse; et cela commence de plus en plus à se faire entendre; il appartient à l'autorité de donner rapidement des explications à tout ça avant que ça ne dérape.



YYF

mercredi 10 octobre 2007

Démocratie des pays d'Afrique

Je le dis tout net : Les pays d'Afrique sud sahariens ne seront jamais des états démocratiques, en tout cas pas dans leurs organisations actuelles.

Les institutions (présidence, assemblée nationale, primature, CES, etc..) d'exercice et d'organisation de la démocratie dans ces pays africains sont d'inspiration occidentale pour ne pas dire étrangère; étrangère au contexte socio-culturel africain. Au nom du principe que tout corps ou entité structuré possède une faculté intrinsèque à rejeter tout ce qui lui est étranger, l'on ne peut s'empêcher de penser que la démocratie sous ses formes occidentales actuelles, adaptée aux contextes socio-culturels des peuples du nord ne peut être acceptée par les peuples d'Afrique. La greffe ne réussira jamais; et cela fait plus de 40 ans déjà. Il faut essayer autre chose.

La démocratie a été apportée par la colonisation; au vu de la manière dont celle-ci s'est exercée, l'on peut affirmer avec une certaine ironie que c'en est un des nombreux "bienfaits" de cette colonisation. On apporte pas la démocratie à un peuple à l'intérieur de blindés, j'ai cité Jacques CHIRAC; ce constat très pragmatique, nous emmène à déduire que cette forme de démocratie venue dans les soutes de la colonisation ou du moins qui se sert des structures organisationnelles de celle-ci, ne pourra s'imposer aux Africains. Elle sera toujours perçue dans la psychologie Africaine comme étrangère.

La démocratie, c'est le gouvernement du peuple pour le peuple et par le peuple, nous-a-t-on appris. Ce qui signifie qu'elle émane du peuple, donc qu'elle vient du bas vers le haut; c'est à dire du contexte culturel duquel elle prend essence, vers la création d'institutions nationales et vers l'extérieur. Quand on analyse l'organisation démocratique actuelle de la plupart des pays africains, l'on ne peut s'empêcher de remarquer qu'elle est conçue par une certaine élite d'inspiration occidentale en direction des classes populaires (qui d'ailleurs n'y comprennent pas grand chose) si ce n'est pas le nième remodeling du passif colonial. Nous sommes donc dans le scénario typique "du haut vers le bas" et "de l'extérieur vers l'intérieur", ce qui est contraire au principe même de la démocratie. La démocratie est universelle, mais seulement dans ses principes car son organisation doit épouser les valeurs auxquels les peuples concernés croient. Dans le cas contraire comment saurait-on expliquer les différences entre l'organisation et les pratiques démocratiques des pays comme la France, l'Allemagne, la Suisse, l'Angleterre, l'Italie ?

Depuis plus de 40 ans, la résistance et/ou le refus s'est organisé. Dans tous les pays africains où j'ai eu à séjourner, j'ai tout le temps remarqué le rôle imminament important des chefs de villages, des chefs de cantons, des notables, des moros nabas, des chef de terres, marabouts et autres dans l'équilibre social des sociétés africaines; d'aucun pour désamorcer certaines crises, d'autres pour favoriser ou arranger "certains coups" où même les officiels institutionnels pourraient y laisser les plumes. On les aperçoit aussi en tenue d'apparat lors de certains voyages en provinces des princes africains. Ils sont écoutés et respectés par la population. Curieusement, ces braves animateurs de ce qui pourrait être l'embryon des démocraties en Afrique n'apparaissent dans aucun organigramme des institutions des Républiques et ne possèdent non plus de ressources officielles pour la réalisation de leurs missions.
Le colonisateurs les avaient humiliés ou
ignorés dans le meilleurs des cas. Ca continue encore aujourd'hui même après le départ de celui-ci.


YYF


vendredi 5 octobre 2007

Le mariage coutumier

Il y a un dicton africain qui dit que : avant d'appeler autrui à adorer vos fétiches, l'on doit commencer par l'adorer soi même. De quoi s'agit-il ? On assiste souvent à des mariages "à l'état civil" et des mariages "à la coutume" pour le même couple en Afrique; quelque fois après même des fiançailles "à la coutume". Trois choses nous interpellent :


primo, le mariage dit "à la coutume" qui a ses fondement dans notre culture, reconnu par nos parents, nos familles, etc., qui nous a été légué par nos ancêtres n'est pas reconnu comme tel par les institutions que nous avons nous mêmes mis en place. En un mot, aujourd'hui, si vous êtes mariés "à la coutume" dans la plupart des pays africains (CI, Togo, Gabon, etc.) ça ne compte pas; et pourtant! la majorité des unions consacrées encore de nos jours dans nos villes et campagnes africaines se font "à la coutume". Je n'imagine même pas les problèmes que cela pose et continuera de poser dans les administrations en matière de représentativité d'un conjoint, de succession et autre.


deuxio, le plus affligeant encore, c'est que ce mariage "à la coutume" est au mieux considéré par les administrations comme un vulgaire concubinage ou au pire comme une union libre.


tercio, faire la part belle à tout ce qui vient d'ailleurs (pour faire moderne puisque nos coutumes sont archaïques et bons à jeter !!!!!!!!!) n'étant pas incompatible avec "gain de temps" et donc gain d'argent, pourquoi ne pas faire quelque légers aménagements dans le processus de célébration "civile" pour faire une petite place la célébration "à la coutume"?





YYF

Egalité de sexe

Un penseur contemporain dont je ne me souviens plus du nom, estime que le mariage pour une femme est une renonciation à l'intelligence.
Bien que je ne partage pas ce point de vu, il n'en demeure pas moins que je m'interroge sur certains aspects de cette noble institution qu'est le mariage. Il est sensé être le lieu de protection, d'accomplissement et d'épanouissement de chacun des conjoints dit-on. Plus clairement chacun devrait y trouver son compte.
Quelle est donc cette institution universellement sacrée dans tous les pays dits démocratiques ou non, où l'on prône à longueur de journée le respect de l'enfant et de la femme qui, pour être consacrée, la femme doit renoncer à une partie importante d'elle-même au profit de celle de son futur mari : son identité à travers son NOM.
Pourquoi la femme doit-elle porter le nom de son mari au cours du mariage ? De quand et de qui date cette tradition ? Plus surprenant, malgré tous les discours sur l'égalité des sexes, pas ou peu de femmes s'en offusquent outre mesure. Quel homme de ces pays dits "évolués" accepterait de se faire appelé monsieur "le nom de son épouse" ? Si cela s'avère inimaginable pour la grande majorité des mâles, alors comment peut-on se bomber la poitrine avec des discours à longueur de journée sur les droits de la femme et l'égalité des sexes ? et comme pour parachever cette hypocrisie, les enfants portent systématiquement le nom du mari.

Dès lors, je comprend mieux les Angela MERKEL, Ségolène ROYAL, Michèle ALLIOT-MARIE, Rachida DATI, Benazir BUTTHO, Indira GHANDI, etc..

J'ai séjourné dans un pays africain du sud du sahara, où quand un homme et une femme ont un enfant hors mariage, la tradition veut que l'enfant porte le patronyme de la mère. Quoi de plus normal !
Enfin, ironie de l'histoire, j'ai une amie dont le patronyme en sa langue africaine signifie "lumière" et qui, après s'être mariée est devenue Mme NOIRET. De la lumière au noir seraient tenter de dire certaines mauvaises langues.

Bref, tout ça ne fait pas sérieux !

YYF